L’emploi salarié repart à la hausse en 2019 Bourgogne-Franche-Comté au 1er Trimestre 2019 après une année 2018 de repli. Un net rebond de l’intérim associé à une confirmation de reprise dans la construction et le tertiaire marchand font plus que compenser les pertes dans l’industrie et le tertiaire non marchand. Le chômage se maintient à un niveau plus bas que la moyenne nationale. Du côté de l’entreprenariat le nombre de créations d’entreprises progresse, porté par les micro-entreprises, et celui des défaillances est stable. Comparé à l’an dernier, la fréquentation hôtelière recule tout comme dans le bâtiment les demandes de permis de construire et les mises en chantier.
Amandine Ulrich, Guillaume Volmers, Insee
Rédaction achevée le 28 juin 2019
Hausse de l’emploi salarié régional portée par l’emploi privé
Au premier trimestre 2019, la Bourgogne-Franche-Comté compte 970 200 salariés. Après avoir stabilisé ses effectifs au trimestre dernier, l’emploi salarié est en légère progression de 0,1 % en Bourgogne-Franche-Comté, ce qui n’était pas arrivé depuis fin 2017
Ce regain tient notamment à la hausse de 0,2 % de l’emploi salarié privé, une première depuis un an. À l’opposé, l’emploi public recule à nouveau de 0,3 % : la stabilisation du trimestre dernier n’aura été que ponctuelle.
La situation demeure plus favorable au niveau national, où l’emploi salarié augmente de 0,4 % au premier trimestre 2019. Comme au niveau régional, c’est le privé qui porte la hausse, en progression de 0,5 %, tandis que le public est stable.
35 500 personnes résident en Bourgogne-Franche-Comté tout en occupant un emploi en Suisse. Pour ce quatrième trimestre de hausse consécutif, la progression du nombre de frontaliers est moins marquée : + 0,7 %. La hausse ne semble pas être enrayée par l’application par la Suisse, depuis début juillet 2018, de la loi dite de « préférence indigène » privilégiant l’embauche de résidents en Suisse dans les secteurs affichant un taux de chômage supérieur à 8 % comme le bâtiment, l’horlogerie et la restauration.
Progression dans la construction et le tertiaire marchand hors intérim.
La reprise amorcée au dernier trimestre se confirme dans la construction (+ 0,6 %), les services marchands hors intérim (+ 0,1 %) et le commerce (+ 0,1 %), soit respectivement 310, 220 et 160 emplois supplémentaires. Dans les services marchands, les gains d’emplois les plus prononcés, avec une hausse de 0,9 % ce trimestre, sont dans l’hébergement-restauration qui progresse même de 2,1 % sur un an.
Dans l’industrie, le repli de l’emploi salarié continue avec une perte de 330 emplois ce trimestre et de 1 000 sur un an. L’agroalimentaire est le seul secteur de l’industrie à gagner des emplois avec 1,1 % ce trimestre et 0,8 % sur un an (figure 2).
Le tertiaire non marchand est en recul de 0,2 %, soit près de 800 emplois en moins.
Au niveau national, l’emploi progresse dans tous les secteurs d’activité ce trimestre et l’évolution est à chaque fois plus favorable qu’en Bourgogne-Franche-Comté, hormis pour l’intérim qui augmente davantage dans la région.
Net rebond de l’intérim
En Bourgogne-Franche-Comté, l’intérim progresse de 3,1 % ce trimestre après une année 2018 de recul ininterrompu.
Ainsi, si la région, au premier trimestre 2019, compte 1 200 intérimaires de plus qu’au trimestre précédent, elle en perd tout de même 2 500 sur un an. (figure 3).
Dans la région, le recours à l’intérim progresse dans l’ensemble des grands secteurs d’activité, à l’exception du tertiaire non marchand. Il se redresse après plusieurs trimestres de baisse dans l’industrie et la construction. Il poursuit sa progression dans le tertiaire marchand.
Des gains d’emplois dans quasiment tous les départements de la région.
Au premier trimestre 2019, l’emploi salarié est en hausse dans cinq des huit départements de la région, hausse comprise entre 0,1 % dans le Doubs et 0,3 % dans le Jura. Cette dynamique est portée plus particulièrement par l’intérim, en croissance de 6,5 % en Haute- Saône et de 6 % en Saône-et-Loire. La Côte-d’Or et le Jura bénéficient également de hausses dans l’industrie et dans la construction. L’emploi reste relativement stable dans la Nièvre et dans l’Yonne. Il se replie de 0,5 % dans le Territoire de Belfort en raison notamment de pertes dans l’industrie et l’intérim.
Stabilité du taux de chômage.
En Bourgogne-Franche-Comté, le taux de chômage est stable au premier trimestre 2019, alors qu’il baisse de 0,1 point en France. Il demeure cependant plus bas dans la région qu’au niveau national, 7,5 % contre 8,7 % (figure 4).
La Bourgogne-Franche-Comté reste au troisième rang des régions les moins touchées par le chômage, à égalité avec Auvergne-Rhône-Alpes et derrière les Pays de la Loire et la Bretagne. Le Jura est le département de Bourgogne-Franche-Comté où le taux de chômage est le plus faible, 6,2 %. À l’inverse, c’est dans le Territoire de Belfort qu’il est le plus élevé, 9 %. Ce trimestre, le chômage diminue de 0,1 point dans ces deux départements alors qu’il est stable dans les autres départements de la région, à l’exception de la Haute-Saône où il augmente de 0,1 point. Sur un an, le chômage baisse dans sept départements, en particulier dans l’Yonne, la Nièvre et en Côte-d’Or. Il est stable dans le Territoire de Belfort.
∎ Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté n° 19 – Juillet 2019